Scoliose pédiatrique

 

Scoliose thoracique droite de type III selon la classification SpineCor

Chez les enfants et les adolescents, la prévalence de la scoliose est de 2-3% (61) de la population et elle touche majoritairement les jeunes filles. Dans 80% des cas, elle demeure de cause inconnue et on la qualifie alors d’idiopathique. Cependant, les scientifiques tendent de plus en plus à y voir une influence génétique et c’est pourquoi il est important de faire examiner tous les membres d’une même famille lorsque l’un d’eux en est atteint.

Encore à l’étape d’essais cliniques et de validation, des tests génétiques et sanguins sont actuellement mis au point par des scientifiques de l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal et semblent très prometteurs pour le dépistage génétique des individus à risque. 

Les cas de scoliose faisant partie du 20% résiduel sont d’origine :

  • congénitale : le plus souvent due à des anomalies osseuses de la colonne vertébrale présentes à la naissance.
  • neuromusculaire : provoquée par un désordre du système nerveux et/ou des muscles.
  • génétique : englobe, entre autres, les désordres du tissu conjonctif, les dystrophies musculaires et ataxies et la neurofibromatose. 

 

LA PROGRESSION DE LA SCOLIOSE PÉDIATRIQUE

 

La scoliose idiopathique peut affecter les enfants et les adolescents en croissance à différents stades de développement. Voici donc une brève description des différents types de scoliose pédiatrique ainsi qu’une liste des facteurs à surveiller liés à leur évolution. La conclusion est sans équivoque : plus le diagnostic est précoce, plus les chances de contrer la progression des courbures sont réelles.

 

Scoliose infantile

La scoliose infantile est diagnostiquée avant l’âge de trois ans. Selon la Société de Recherche sur la Scoliose (SRS), elle peut être d’origine idiopathique (sans cause connue), ou provenir d’une anomalie congénitale de la colonne vertébrale ou de la moelle épinière.  On la retrouve parfois associée à une dysplasie congénitale de la hanche, à un retard mental ou à une malformation cardiaque.  Ce type de courbure se résorbe souvent par lui-même.

++++ Pour les courbures infantiles et juvéniles de plus de 20°, il est recommandé d’avoir recours à une imagerie par résonance magnétique (IRM) afin d’identifier la présence de pathologie sous-jacente telle que la syringomyélie, la malformation d’Arnold-Chiari, etc. 

Le traitement de la scoliose infantile peut s’avérer très délicat et nécessiter l’intervention conjointe de plusieurs professionnels de la santé.

 

Scoliose juvénile

La scoliose idiopathique juvénile est diagnostiquée entre les âges de quatre et dix ans et, selon la Société de Recherche sur la Scoliose (SRS), représente 10 à 15% des scolioses idiopathiques. 

++++ Tout comme pour les courbures infantiles de plus de 20˚, il est recommandé d’avoir recours à une imagerie par résonance magnétique (IRM) afin d’identifier la présence de pathologie sous-jacente telle que la syringomyélie, la malformation d’Arnold-Chiari, etc. 

Le traitement de la scoliose juvénile est recommandé lorsque la courbure est mesurée à plus de 15˚. Cependant, si l’enfant présente une histoire familiale au premier degré de scoliose, il pourra être envisageable d’intervenir même lorsque la courbure est d’amplitude moindre.  

 

Scoliose de l’adolescent

La scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA) apparaît entre le début de la puberté et la maturité squelettique et constitue le type le plus fréquent de scoliose chez ce groupe d’âge. Selon la Société de Recherche sur la Scoliose (SRS), 30% des cas présentent une histoire familiale, c’est-à-dire qu’au moins un autre membre de la famille en est atteint, d'ou l'importance d'un dépistage systématique de tous les membres de cette même famille lorsque l'un deux reçoit un diagnostic de scoliose.  La SIA se retrouve le plus souvent chez les jeunes filles alors qu’on retrouve chez elles 8 sur 10 des cas de scoliose les plus graves. 

Ce diagramme de Duval-Beaupère et al. (27) illustre l’importance de poser un diagnostic précoce de scoliose, c'est-à-dire avant la poussée de croissance du tronc (et donc de la colonne vertébrale) par rapport au reste du corps. C’est à ce moment que se déformera davantage la colonne vertébrale soumise à des pressions inégales qui vont en s’accentuant à mesure que la courbure progresse et que l’enfant grandit.

Diagramme de Duval-Beaupère et al.

La période entre le début de la puberté et la fin de la croissance du tronc demeure la plus critique pour l’évolution de la scoliose idiopathique de l’adolescent.

 

Il est donc capital d’intervenir le plus tôt possible afin de stabiliser la courbure scoliotique avant la croissance du tronc, c'est-à-dire préférablement avant les âges de 12 ans chez la jeune fille et de 13 ans chez le jeune garçon environ. 

Le traitement de la scoliose adolescente est recommandé lorsque la courbure est mesurée à plus de 15˚. Cependant, si l’adolescent présente une histoire familiale au premier degré de scoliose, il pourra être envisageable d’intervenir même lorsque la courbure est d’amplitude moindre. 

 

Les indices de progression selon la Société de Recherche sur la scoliose (SRS) (59

  • Importance de la courbe (angle de Cobb)
  • Phase de croissance active du tronc par rapport au reste au reste du corps
  • Degré de maturation du patient lors du diagnostic de scoliose en relation avec les premiers signes de la puberté 
    • menstruations chez la fille
    • mue de la voix chez le garçon
    • maturité squelettique (signe de Risser visible en radiographie)
  • Sexe (jeune fille plus à risque)
  • Antécédents familiaux au 1er degré (mère, père, frère, sœur)

 

Selon Lonstein & Carlson (44) , plus la scoliose apparaît en bas âge et plus le risque de progression est élevé.

 Le risque de progression de la scoliose idiopathique et juvénile adolescente

en fonction de la sévérité de la courbure selon Lonstein & Carlson .

Âge du patient au diagnostic (années)

Angle de Cobb

5º à 19 º

Angle de Cobb

20º à 29º

< 10

45%

100%

11 à 12

23%

61%

13 à 14

8%

37%

> 15

4%

16%

 

Le danger de progression de la scoliose est maximal à la puberté parce que c’est à ce moment que le tronc croît le plus rapidement pour atteindre sa taille adulte. Un diagnostic précoce permettra une intervention ciblée afin de stabiliser la courbure scoliotique et possiblement la réduire en minimisant le risque de progression relié à la croissance du tronc.

 

 EN CONCLUSION

 

Le corset souple SpineCor
  • Les enfants de moins de 10 ans dont la courbure est mesurée à plus de 20˚ présentent 100% de risque de progression. 
  • Ce risque est de 61% si le diagnostic est fait entre 11 et 12 ans.
  • Une fois la maturité squelettique atteinte, c’est-à-dire après l’âge de 15 ans environ, le risque de progression relié à la croissance du tronc maintenant achevée est donc beaucoup moins important.

 

 Il est donc urgent d’agir:

  • Si on détecte une scoliose chez un enfant de 12 ans et moins
  • Que sa scoliose est de 20 degrés et plus
  • Qu'il présente une histoire familiale au premier degré

 

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